abo Partir de son pays en guerre ou rester: les dégâts psys sont moindres quand on peut choisir
Qu’ils partent ou qu’ils restent dans leur pays en guerre, les civils payeront potentiellement un lourd tribut psychologique au conflit armé. S’il n’existe pas de bonne ou de mauvaise alternative, comprendre les mécanismes des traumatismes permet de mieux les reconnaitre et mieux les prendre en charge.
Pourquoi on vous en parle. Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, le 24 février 2022, quelque 900’000 Ukrainiens ont quitté leur pays et près d’un million se sont déplacés à l’intérieur du pays. Cela signifie aussi que plus de 42 millions d’Ukrainiens sont toujours sur place, dont certains sont évidemment dans des zones de combats ou bombardées.
Quelles sont les conséquences psychologiques possibles pour tous ces gens? Et pour leurs enfants? Pour mieux le comprendre, nous avons sollicité deux psychiatres:
le Dr Thierry Baubet, codirecteur du Centre national de ressources et de résilience (CN2R) en France et
la Dre Saskia von Overbeck Ottino, médecin psychiatre et pédopsychiatre, psychanalyste, médecin associée aux HUG, responsable du dispositif MEME: Santé mentale migrants et ethnopsychanalyse. Présidente du Forum Psychoanalysis, Migration and cultural Identities à la Fédération européenne de psychanalyse et présidente de l’Association santé mentale Suisse-Rwanda (ASMSR).