Omicron capable d’échapper au vaccin Pfizer… dans une certaine mesure

Fioles usagées de vaccin Pfizer-BioNTech dans un centre de vaccination de Londres | Keystone / AP / Alberto Pezzali

Les tout premiers résultats d’essais virologiques sur le variant Omicron viennent d’être rendus publics, via un article diffusé le 7 décembre en prépublication. Ils portent sur un petit échantillon de 12 patients sud-africains, dont les anticorps en circulation dans le sang ont été prélevés et employés contre le virus in vitro. Les chercheurs concluent à une franche baisse du pouvoir de neutralisation des anticorps produits par le vaccin Pfizer, le seul évalué. Ces résultats confirment les projections faites sur la base du génome d’Omicron, à savoir que les nombreuses mutations du variant lui permettent d’échapper en partie aux anticorps neutralisants formés contre la souche historique. Le site médical américain Stat en rend bien compte.

Ce qui a été trouvé. La réduction du pouvoir de neutralisation des anticorps est importante (un facteur 40), assez pour réduire de façon notable l’efficacité du vaccin contre l’infection. Mais chez cinq patients qui bénéficiaient d’une immunité hybride (immunité post-infection renforcée par une dose de vaccin Pfizer), les chercheurs ont mesuré des taux de neutralisation acceptables, a priori suffisants pour conférer une protection. En somme, le variant Omicron est bien capable d’un échappement vaccinal partiel, mais celui-ci reste encore à quantifier. Ces résultats ne disent par ailleurs rien de la protection contre les formes graves conférée par les vaccins — beaucoup d’experts s’attendent à ce qu’elle reste élevée, comme avec le variant Delta.

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