Non, le «prochain virus» ne sera pas nécessairement chinois
Après des études de Lettres et Sciences Sociales à l'Université de Lausanne, puis d'études du développement à la Sorbonne, Yannick Rousselot est devenu assistant-doctorant au département de Géographie et Environnement et du GEDT de l'UNIGE. Sa thèse porte sur les enjeux de justice environnementale liés à l'eau dans les métropoles de Johannesburg et de Los Angeles.
«Dans la contagion, l’absence de solidarité est surtout un manque d’imagination.» Contagions de Paolo Giordano.
Dans un article paru dans le quotidien en ligne AOC et intitulé «Le prochain virus» (adapté d'un article paru dans le Washington Post le 16 Mars 2020), Jared Diamond et Nathan Wolfe reviennent sur l'origine du virus SARS-COVID19 dans la province de Hubei, au sud de la Chine. Loin de se contenter de décrire l'origine du virus pathogène sur les marchés d'animaux sauvages chinois, ils affirment qu'il faut s'attendre à ce que les agents pathogènes susceptibles de provoquer les pandémies futures proviennent tous de Chine, des circuits de vente d'animaux sauvages à des fins culinaires ou médicales. Une telle affirmation ne pourra que se révéler fausse. Mais son caractère dangereux est surtout d'ordre politique. Elle n'est pas sans évoquer le détournement politique de la crise par Trump lorsqu'il évoque le «virus chinois».
Cet article est réservé aux abonnés.
Déjà abonné(e) ? Se connecter