MSF sera à la COP26: «Nous ne pouvons plus nous taire»
Pour la première fois, Médecins sans frontières participera à la Conférence des Nations unies sur le climat (COP26) à Glasgow début novembre. L’organisation y relaiera les effets du changement climatique sur la santé des populations auprès desquelles elle travaille. Témoin direct de ces bouleversements, l’Australien Lachlan McIver, conseiller en maladies tropicales et santé planétaire chez MSF, tout juste débarqué du Mozambique, raconte les dégâts causés par un climat qui dérape.
Heidi.news — Vous êtes spécialiste des effets climatiques sur la santé et avez longtemps travaillé pour l’OMS, notamment dans le Pacifique sud. Que faisiez-vous au Mozambique pour MSF?
Lachlan McIver — La première fois que j’ai travaillé pour MSF, c’était en 2016 lorsque l’organisation commençait à penser sérieusement à développer des stratégies concrètes sur ce que nous appelons «la santé planétaire». L’objectif est de mieux comprendre les interactions entre humains, animaux et environnement, l’impact de ces interactions sur la santé humaine et de récolter des données, trouver des outils et des approches pour mieux informer et soutenir les populations avec lesquelles nous travaillons. J’étais dans le nord-est du Mozambique, dans la province de Nampula, précisément pour participer au développement, avec notre équipe, de ce qui sera le premier projet de MSF sur la thématique de la santé planétaire.