Les résultats des tests menés dans les stations de ski vaudoises laissent les pistes ouvertes

Un agent de santé lors d'un prélèvement d'échantillon sur un moniteur de l'Ecole suisse de ski, le 5 février à Villars-sur-Ollon. | Keystone / Cyril Zingaro

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Ce sont des autorités vaudoises rassurées qui ont envoyé les résultats des tests de dépistage à large échelle menés dans les Préalpes vaudoises samedi soir, 13 février. Moins de 1% des personnes dépistées se sont avérées positives au Sars-CoV-2 dans trois stations de ski.

Pourquoi on en parle. Les relâches viennent de débuter dans plusieurs cantons et ce sera le tour d’autres la semaine prochaine. Les remontées mécaniques étant ouvertes, le brassage de population dans les stations inquiétait les autorités sanitaires vaudoises. En menant une campagne de dépistage préventive, elles peuvent ainsi adapter la réponse sanitaire, en l’occurrence laisser les pistes de ski ouvertes.

Les résultats en détail. La campagne de dépistage a eu lieu dans trois stations de ski vaudoises – Villars-sur-Ollon, Les Diablerets et Leysin – du 5 au 13 février. A l’heure de la fermeture du dernier centre samedi soir à 19 heures, 2659 personnes ont participé, dont 26 (0,98%) positives. La répartition par commune est la suivante:

  1. Villars-sur-Ollon: 1147 dépistages, dont 23 positifs (1,97%)

  2. Les Diablerets: 599 dépistages, dont 1 positif (0,17%)

  3. Leysin: 913 dépistages, dont 2 positifs (0,22%)

Parmi les personnes positives, un quart se sont avérées asymptomatiques. En mettant ces cas positifs en isolement pour casser les chaînes de transmission du virus, cette campagne préventive a donc permis qu’elles ne soient à l’origine de «clusters» à la veille des vacances de ski.

Les enjeux. Les autorités vaudoises savent que:

«41% des nuitées annuelles dans les Alpes vaudoises ont lieu durant la saison de ski.»

Avant les relâches de février, le canton était confronté à un arbitrage délicat: rester ouvert et risquer la création de foyers épidémiques ou fermer les remontées mécaniques et risquer les faillites de pans entiers de l’économie alpine.

En menant ces tests à large échelle, les autorités sanitaires peuvent donc prendre une décision sur la base de données chiffrées. De quoi rassurer tout un secteur et fréquenter ces stations sereinement.