Les masques à visière laissent passer de magnifiques volutes

On le sait, les masques à visière sont beaucoup moins efficaces que les masques chirurgicaux contre Covid-19, et ne sont recommandés par les agences sanitaires qu’à titre de protection complémentaire. Une étude américaine publiée récemment dans la revue Physics of Fluid et relayée par le New York Times permet de comprendre pourquoi en un clin d’œil. Les expirations de mannequins munis de visières ont été enregistrées et montrent de magnifiques et épaisses volutes de fumée qui s’échappent vers l’extérieur, témoignant de l’incapacité de ces dispositifs à filtrer les aérosols potentiellement contaminants.

Ce n’est pas tout. Les chercheurs ont aussi évalué des masques à valve grand public, une variété de masques vendus dans certains commerces outre-Atlantique et rendus plus confortables grâce à une valve qui s’ouvre pour évacuer l’air expiré. Comme on pouvait s’y attendre, le fait d’évacuer l’air sans le filtrer projette un nuage d’aérosols non filtrés devant le visage, ce qui témoigne de l’inefficacité de ce type de modèle pour contrôler les sources d’infection. Par contraste, les masques médicaux N95 (équivalents américains de nos FFP2), employés par exemple à l’hôpital, sont munis de valves orientées vers le sol, ce qui limite le risque de propagation.

A lire dans le New York Times (EN)