Pourquoi c’est inquiétant. Dans le pays, environ deux résidents d’EMS sur trois souffriraient d’une forme de démence qui s’accompagne, souvent, de troubles du comportement tels qu’agressivité, errance ou désinhibition. Un quart de ces résidents— soit quelque 20’000 personnes — se verraient prescrire trop de neuroleptiques et trop longtemps, selon le médecin Albert Wettstein, co-auteur du guide. Ce dernier aimerait inciter les établissements à favoriser les mesures non-médicamenteuses et à consacrer plus de temps et de personnel à la prise en charge des patients atteints de démence.
Les EMS soupçonnés d'avoir la main lourde sur les neuroleptiques
Les EMS suisses doivent réduire le recours aux neuroleptiques, s’inquiètent plusieurs organisations de défense des personnes âgées, qui observent une augmentation de l’usage de ces médicaments depuis plusieurs années. Ces psychotropes, peu coûteux, sont utilisés pour combattre différentes formes de démence — parfois au détriment de mesures non médicamenteuses. Problème, ils peuvent induire des effets secondaires graves tels que sédation, émoussement affectif, chute, voire même augmenter la mortalité, rapporte la NZZ am Sonntag.
Pour contrer tout abus, le Bureau indépendant de plaintes pour les personnes âgées (UBA), la faîtière Curaviva et l'Institut bâlois des sciences infirmières viennent de publier un guide de bonnes pratiques à l’usage du personnel des établissements.