Les clefs du déconfinement (1/3): des tests de dépistage fiables
Alors que le Conseil fédéral va esquisser le 16 avril les conditions du déconfinement de la Suisse, il semble claire que trois technologies joueront un rôle clé: les tests sérologiques, le traçage numérique des contacts entre personnes et le port de masques. Mais ces technologies sont-elles prêtes à être déployées? Et, ne risquent-elles pas de créer de nouveaux problèmes? Heidi.news a mené l’enquête en profondeur sur ce «solutionnisme technologique».
Beaucoup de personnes infectées par Covid-19 ne développent pas de symptômes ou n’ont pas besoin d’une hospitalisation. Du coup, elles n’ont souvent pas été diagnostiquées avec la méthode classique (RT-PCR). Des dizaines de sociétés, souvent chinoises, développent désormais des tests sérologiques qui repèrent non pas le virus mais les anticorps qui restent après l’infection comme les témoins d’une immunité. Plusieurs sociétés suisses comme Augurix, SensàSion, Quotient Limited ou bien encore Adamant Innotech se préparent à commercialiser de tels tests rapides. Toutefois, les premiers tests sérologiques s’étant révélés peu fiables, par exemple au Royaume-Uni, la robustesse de ces technologies doit encore être démontrée. Tour d’horizon de leur fonctionnement et de leur efficacité.
Pourquoi c’est important. Les tests sérologiques permettent de savoir si une personne a été infectée et a développé une immunité au Covid-19. Bien que la durée de celle-ci soit encore mal connue, cette information est considérée comme cruciale dans la perspective de la levée des mesures de confinement. Les personnes immunisées ne sont, a priori, plus contagieuses ni à risque. Des tests rapides et bon marché leur permettraient de reprendre leurs activités et de se déplacer avec un éventuel passeport d’immunité.