Le télétravail, c'est fini et les quarantaines aussi. Le reste des mesures, c'est pour mi-février

De bonnes nouvelles en provenance de Berne (archive). | Keystone / Peter Klaunzer

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Liberté! Ce mot tant scandé en 2021 prend corps. C’est dans une salle des médias pleine qu’Alain Berset et Ignazio Cassis ont annoncé la fin du télétravail et des quarantaines dès le 3 février. La levée des mesures sanitaires restantes devrait être annoncée le 16 février, après consultation avec les cantons et les partenaires économiques et sociaux. Deux variantes sont proposées: levée des mesures en une seule fois ou par étapes. Les cantons et partenaires ont jusqu’au 9 février pour s’exprimer. Pour le Conseil fédéral, «les signes indicateurs d’une prochaine sortie de crise se multiplient, laissant entrevoir le début de la phase endémique».

Pourquoi c’était attendu. Dès le 19 janvier, Alain Berset a annoncé que le bien-fondé des mesures serait réévalué ce 2 février et qu’une levée des restrictions de manière anticipée était possible. Une brèche qui a poussé les milieux économiques à exiger une «suppression immédiate» le 25 janvier dernier. Si le Freedom Day désiré n’a pas lieu ce mercredi, les annonces du jour permettent d’envisager un grand jour de la libération dès le 16 février.

La réaction du Conseil fédéral. C’est Ignazio Cassis, président de la Confédération, qui a commencé par annoncer qu’aujourd’hui était une belle journée:

«Nous sommes au début d’une nouvelle phase de la crise longue et difficile que nous avons traversée. Cela ne signifie pas pour autant que la pandémie est terminée, mais l’évolution de l’épidémie des dernières semaines est encourageante.

Nous retrouvons dès demain (3 février, ndlr.) une bonne dose de liberté. Une liberté qui rime avec responsabilité. La décision du Conseil fédéral aujourd’hui, nous permet d’envisager l’avenir avec optimisme et le 16 février, nous pourront définir les prochaines étapes de ce voyage.»

Pour Alain Berset, conseiller fédéral en charge de la santé, les perspectives sont tout aussi réjouissantes:

«La pandémie n’est pas terminée, mais la situation dans les hôpitaux est gérable. Nous abordons la fin de la situation aiguë. La phase endémique semble se concrétiser.

C’est pourquoi, nous pouvons passer de l’obligation du télétravail à une simple recommandation. Les employeurs sont tout de même en charge de la sécurité de leurs employés et le port du masque reste obligatoire au travail.»

Les variantes. Deux variantes sont mises en consultation jusqu’au 9 février avec deux temporalité pour lever les restrictions encore en vigueur.

1. Suppression en bloc

Dans ce cas de figure, la situation particulière au sens de la loi sur les épidémies détaillée dans l’ordonnance Covid-19 serait abrogée au 17 février. Une ouverture intégrale comporte un risque de voir la situation épidémiologique se dégrader, mais les autorités estiment que si le pic épidémique est dépassé, que les infections et les hospitalisations diminuent d’ici au 16 février, une telle option est envisageable.

Alors, toutes les restrictions seraient supprimées:

  • fin de l’obligation du certificat Covid en Suisse

  • fin de l’obligation du port du masque

  • fin des restrictions pour les réunions privées

  • fin de la nécessité d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations

Serait tout de même maintenu l’obligation d’isolement des personnes testées positives. Et, en vue de protéger les personnes à risque, l’obligation du port du masque pourrait être maintenue dans les transports publics, les magasins et les établissements de santé.

2. Suppression en deux temps

Cette solution sera privilégiée si la situation épidémiologique demeure incertaine le 16 février. Les assouplissements suivants sont prévus dès le 17 février:

  • suppression de l’obligation de présenter un certificat dans les restaurants, les manifestations et les établissements de loisir et de culture. Il resterait obligatoire de consommer assis dans les restaurants

  • suppression des restrictions pour les rencontres privées

  • suppression de l’obligation d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations en plein air

  • seule la règle des 2G resterait en vigueur dans les discothèques, piscines couvertes et pour les activités sportives intenses et les fanfares

Les mesures de protection restantes (port du masque, règle des 2G, autorisation obligatoire pour organiser une grande manifestation à l’intérieur) seraient levées dans un second temps.

Ce cas de figure implique également la fin de la situation particulière.