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Le sida ne tue plus en Suisse, mais les porteurs de VIH vivent toujours dans la peur

Nathan Schocher est responsable du département «Personnes vivant avec le VIH» et responsable «Gestion du savoir» auprès de l’Aide suisse contre le sida, à Zurich. A l’occasion de la Journée mondial de lutte contre le sida, du 1er décembre, il évoque les enjeux de cette maladie devenue chronique, mais stigmatisante.

En Suisse, 17'000 personnes vivent avec le VIH. La plupart d’entre-elles profitent d’un traitement efficace et leur charge virale est indétectable. Cela leur permet de ne plus transmettre le virus. De nouvelles infections grossissent ce contingent chaque année, mais avec 425 diagnostics en 2018, le nombre de transmissions a atteint un niveau historiquement bas.

Pourquoi le sida est devenue invisible. Cette évolution, cette fin de la mortalité, cette transformation du sida en maladie chronique a fait disparaitre le VIH de l’espace public. Vivre avec le VIH est désormais une question qui ne sort (presque) plus de la sphère privée. Faites le test: dans votre entourage, combien de personnes séropositives connaissez-vous? Zéro? Statistiquement, ce chiffre devrait être plus élevé. Si l’on ne perçoit plus le sida, c’est qu’il se terre, se tait, se dissimule. La maladie ne tue plus, mais elle demeure stigmatisante.

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