La praticité au détriment de la sécurité? La procédure d’identification en ligne dénoncée soulève de nombreuses questions. Ouvert en 2018, le registre du don se veut une alternative sûre, rapide et pratique à la carte de donneur et ne requiert pas d’identité électronique reconnue par l’Etat, contrairement par exemple au dossier électronique du patient — l’identité électronique demandant une procédure plus contraignante.
A la suite de ces révélations, Adrian Lobsiger a suggéré à Swisstransplant d’adapter le système en exigeant une copie de la pièce d’identité où la signature serait visible, pour pouvoir comparer celle-ci avec la déclaration écrite transmise lors de l’inscription, explique-t-il à l’ATS. Swisstransplant n’a pas suivi cette recommandation.
La réaction de Swisstransplant. Informée en amont de la diffusion de l’émission, la fondation explique avoir pris les reproches «très au sérieux». Le registre a été temporairement placé hors ligne, le temps d’un contrôle approfondi, indique-t-elle sur son site.
Le registre a finalement été remis en ligne le 18 janvier. Selon Swisstransplant, aucune lacune de sécurité n’a pu être identifiée:
«À aucun moment, il n’a été possible de consulter ou d’éditer des données personnelles. Les inscriptions au registre existantes sont absolument sûres.»
Par ailleurs, Swisstransplant précise que lorsque le registre est hors ligne, les hôpitaux ne peuvent pas interroger la base de données et, par conséquent, que les proches ne peuvent pas avoir accès à la volonté du défunt.