Le ciel s’éclaircit pour l’aviation d’affaires
Pendant la crise pandémique, l’ensemble des mouvements d’avions sur le tarmac genevois est passé de 36 par heure à une quinzaine par jour. Les avions d’affaires qui représentent le quart de ces mouvements n’ont pas échappé à cette baisse vertigineuse. Alors que les compagnies commerciales reprennent timidement leurs liaisons, les incertitudes sur leurs fragilités financières, les mesures de sécurité dans les avions comme la fréquentation des halls d’aéroports semblent ouvrir un boulevard aux avions d’affaires, en particulier pour les vols charters. On a enquêté.
Pourquoi on en parle. Avec un chiffre d’affaires de 500 millions de francs, soit 1% du PIB du canton et 3000 emplois, l’aviation d’affaires est une spécialité genevoise. La ville accueille la principale manifestation du secteur, le salon EBACE, annulé cette année. Mais à l’exception des vols sanitaires et de rapatriement, le secteur n’a pas été épargné par la paralysie générale des deux derniers mois. Même les jets des ultra riches sont resté cloués au sol. Le secteur voit cependant poindre des signes de reprise qui pourrait conduire à un boom pendant quelques mois.