La pollution de l’air influencerait le cycle menstruel

Image d'illustration | SD-Pictures/Pixabay

L’augmentation de l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote serait associée à un décalage de la période d’ovulation chez la femme. C’est ce que montre une étude récente publiée dans la revue Environmental Pollution. En dosant les hormones présentes dans les urines de 184 femmes, les chercheurs ont observé que chaque augmentation de 10 µg/m3 de la concentration en particules fines dans l’air sur une période de trente jours avant le cycle considéré était associée à un décalage de l’ovulation d’environ 1,6 jour. Pour le dioxyde d’azote, la même hausse de concentration entraîne un décalage de l’ovulation de 0,7 jour.

Pourquoi on vous en parle. Même si, au vu de la taille réduite de l’échantillon, l’étude ne constitue pas en soit une preuve forte, les résultats de l’étude indique une cohérence avec d’autres résultats obtenus sur la souris et ouvre la voie vers un domaine de recherche encore peu investi. Les effets spécifiques de la pollution atmosphérique sur le cycle hormonal des femmes sont largement méconnus, malgré le fait qu’ils soulèvent d’importants enjeux comme la fertilité. En cause notamment, la difficulté d’avoir accès à un nombre conséquent de données, car celles-ci doivent être récoltées auprès de femmes qui ne prennent pas de contraceptif hormonal afin de pouvoir étudier leur cycle naturel.

À lire sur Libération