Un essai clinique des ciseaux d'édition génétique Crispr contre le cancer aux Etats-Unis
Des chercheurs américains ont réussi à modifier, grâce à la méthode d’édition du génome Crispr, le système immunitaire de trois patients atteints de cancer, et cela sans provoquer d’effet indésirable, révèle une étude publiée dans Science. Les trois patients ont reçu leurs propres lymphocytes T (un type de globules blancs), génétiquement modifiés au préalable pour reconnaître et détruire plus efficacement les cellules cancéreuses. Ces lymphocytes sont restés dans leur sang jusqu’à neuf mois, rapporte Wired.
Pourquoi c’est prometteur. Cet essai clinique de Crispr chez l’homme pour traiter le cancer est le premier aux Etats-Unis. Il fait suite aux premiers essais chinois de 2016. A ce stade, il n’a été effectué que sur un nombre très limité de patients, et ne représente qu’une étape préliminaire des recherches. Il ne prouve pas encore que cette méthode permet de guérir le cancer. Mais l’étude montre, au-delà de la preuve de faisabilité, que ce nouvel outil est a priori non-toxique, et représente un pas de plus vers l’emploi de Crispr dans le cadre d’immunothérapies.