Des résultats surprenants. Le fait que la caféine ne détériore pas la qualité du sommeil a été une «surprise», ont déclaré les chercheurs. Ils ont toutefois constaté des modifications dans les structures cérébrales, comme ils le rapportent dans le journal spécialisé Cerebral Cortex. Après dix jours d’abstinence de café, le volume de matière grise était plus important qu’après dix jours de prise des comprimés de caféine, c’est du moins ce qu’ont montré les scanners cérébraux.
Pas forcément d’effets négatifs. Selon l’étude, la différence était particulièrement marquée dans la région du cerveau responsable de la consolidation de la mémoire. Carolin Reichert, co-auteur de l’étude:
«Nos résultats ne signifient pas forcément que la consommation de caféine a des effets négatifs sur le cerveau. Mais il est manifeste que la consommation quotidienne de caféine modifie notre disque dur cognitif, ce qui devrait au moins donner lieu à des études plus approfondie.»
Des changements temporaires. La caféine semble en effet réduire le volume de matière grise. Mais après dix jours de sevrage de la caféine, cette dernière s’était déjà régénérée de manière significative chez les participants de l’étude, comme le rapporte l’équipe de recherche dirigée par Carolin Reichert et Christian Cajochen. La matière grise est le terme utilisé pour décrire la partie des tissus du système nerveux central qui se compose essentiellement des corps cellulaires. Selon des études antérieures, la privation de sommeil affecte la matière grise du cerveau.
Cet article a initialement été publié en allemand par notre partenaire éditorial MEDINSIDE. Il a été traduit et adapté de l’allemand par Noémie Roten.