L'impossible déconfinement ou la guerre des nerfs

Keystone-ATS

Cet article est extrait de notre newsletter hebdomadaire «Heidimanche». C'est gratuit, inscrivez-vous!

Va-t-on déconfiner à fin février? Fin mars? Ou pas avant la fin de l’été? Le Conseil fédéral devrait faire le point, mercredi, lors de sa séance hebdomadaire et le plus probable semble être le maintien de la plupart des restrictions malgré une baisse du nombre de cas de Covid-19, croit savoir la NZZ am Sonntag.

Critiques et rumeurs. Les magasins ou les musées pourraient être autorisés à rouvrir en mars, mais Alain Berset semble craindre une augmentation des infections quotidiennes à partir de ce mois, en raison des nouveaux variants. Le ministre de la Santé l'a dit vendredi aux partis gouvernementaux, lors des traditionnels entretiens de Watteville. L’incertitude rend les partis nerveux.

La présidente du PLR, Petra Gössi, réclame la fin des «quarantaines insensées». L’UDC joue la rumeur et affirme qu'Alain Berset pourrait maintenir les mesures actuelles jusqu’à l’été, évoquant juillet ou août. Ce qu'a démenti la gauche. Toujours est-il que la population doit se préparer à une prolongation des mesures. La SonntagsZeitung estime sans ambages qu'un «déconfinement en mars est irréaliste». Ce qui ne manquera pas de provoquer de vives réactions, notamment des milieux économiques sinistrés par les fermetures.

Scenario catastrophe. Il n'en demeure pas moins que l'augmentation des cas infectés par le variant britannique, sorte d'épidémie dans l'épidémie, inquiète les autorités au plus haut point. «Le Conseil fédéral craindrait qu’en raison des mutations du virus, une augmentation des infections ne se produise. Un scénario évoquerait 15’000 infections par jour, alors que l’on n’en connaît actuellement que 1600», lit-on dans Le Matin Dimanche.

Ce que l'on sait en revanche à coup sûr, c'est que la pandémie coûte cher. 500 millions de francs pour la campagne nationale de vaccination, selon la NZZ am Sonntag. Et une hausse de coûts de la santé de 1,25 % en 2020.

Une fois de plus, la prise de parole du Conseil fédéral mercredi sera suivie de très près par toute la Suisse.