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Krach à Wall Street: les Etats-Unis prennent la mesure de l’épidémie

L'épidémie de coronavirus a provoqué une troisième chute des marchés financiers de l'ordre de 10% en une semaine. / Keystone-ATS

L’intervention massive de la Réserve Fédérale américaine dimanche soir, avec une baisse de 1% de son principal taux d’intérêt pour l’amener à zéro et un programme de rachats de dettes de 700 milliards de dollars, n’a pas suffi à empêcher le troisième krach (10% de baisse au cours d’une séance) en huit jours et la pire séance de Wall Street depuis 1987. Plus tôt, les bourses européennes avaient repris leurs descentes vertigineuses avec des chutes de l’ordre de 5% à Paris, Londres et Francfort. A New York, le Dow Jones a reculé de 13% et l’indice Nasdaq des valeurs technologiques de 12%. En un mois un tiers de leurs valeurs est effacé. Des rumeurs tenaces font état de la possibilité de fermer certaines places financières dans les jours à venir.

Pourquoi c’est important. Après un long déni dû à la campagne de réélection de Donald Trump, les marchés financiers américains ont interprété (ou sur-interprété) les conséquences économiques de la crise épidémique. Or la valeur des entreprises en bourse est ce qui leur permet de se financer, que ce soit directement ou en empruntant. Les niveaux d’endettement des entreprises étant élevés, leurs ratios les conduisent à geler leurs investissements, ce qui grippe durablement l’économie. C’est la raison pour laquelle la Fed’ a décidé de racheter pour 700 milliards de dettes. Mais comme l’indiquent les commentaires d’une grande banque américaine à ses clients, que nous publions en exclusivité, cette initiative est visiblement jugée comme insuffisante.

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