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«Je suis déçu»: le directeur de Swisstransplant explique la fermeture du registre de don d'organes

Franz Immer est directeur de Swisstransplant. Il revient sur la fermeture du registre. | Keystone / Christian Beutler

Swisstransplant renonce au registre national du don d’organes. Franz Immer, directeur de la fondation, revient sur ce coup dur pour le don en Suisse.

Au terme d’une enquête sur la protection et la sécurité de ses données, le registre national du don d’organes ferme «avec effet immédiat». C’est ce qu’annonce la fondation Swisstransplant ce 20 octobre 2022. Réaction à chaud de son directeur Franz Immer, chirurgien cardiaque de profession.

Lire aussi: Swisstransplant ferme le registre national du don d'organes... sans solution de repli

Heidi.news — Pourquoi la fondation a-t-elle décidé de fermer son registre malgré les 130’000 inscrits?

Franz Immer — Nous avons pris connaissance des recommandations du rapport du préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT) et accepté la plupart d’entre elles. Nous aurions pu mettre en place les outils pour remédier aux failles identifiées, mais le Conseil de fondation a préféré s’abstenir. C’était une décision extrêmement difficile, car le registre est un outil important pour le don.

Nous traversons une époque très délicate en matière de protection des données. On a vu, en début d’année, que plusieurs registres ont pu être manipulés (voir notre article sur le sujet, ndlr.). Le Conseil de fondation a estimé que même en prenant des mesures, il y aurait toujours un risque à l’avenir et qu’il y aurait, un jour, d’autres tentatives de manipulation des données. En tant que petite fondation et parce que la confiance est primordiale en matière de don, nous ne pouvons pas prendre un tel risque même s’il est minime.

Le nouveau registre de l’OFSP devrait voir le jour au plus tôt en 2024. Pourquoi ne pas continuer sur la lancée des derniers mois, en mettant à disposition des hôpitaux le registre mais en fermant les nouvelles inscriptions?

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