La lettre. À compter de samedi 28 novembre au matin, les commerces «non essentiels» du canton, fermés depuis le 2 novembre, pourront rouvrir leurs portes. Les bars, discothèques, lieux de culte et de culture ne sont pas concernés. L’arrêté détaille la liste des exceptions.
Le sort des restaurants s’est décidé en concertation avec le reste de la région linguistique: à Genève comme dans les autres cantons romands (Vaud, Neuchâtel, Fribourg, Jura), ils rouvriront à compter du jeudi 10 décembre.
La date de réouverture a été alignée sur celle de la France voisine, qui a annoncé mardi sa décision de rouvrir ses commerces. Il n’y aura pas d’événement de type «vente flash» ou «Black Friday», susceptible de mobiliser des foules. A contrario, les heures d’ouverture seront étendues jusqu’à 20 heures tous les samedis pour lisser la fréquentation, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Le Conseil d’Etat genevois appelle à un respect scrupuleux des mesures, et indique qu’il n’hésitera pas à réagir rapidement si la situation sanitaire devait se détériorer à nouveau. Une réévaluation aura lieu au 17 décembre. Des contrôles auront lieu dans les magasins, et le port du masque rendu obligatoire dans les rues passantes à compter de la semaine prochaine.
L’esprit. Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge de la santé, se félicite que la courbe épidémique genevoise, extrêmement haute ces dernières semaines, soit descendue en-dessous de celle du canton de Vaud, et «à peu près au niveau de la France». Mais il prévient:
«Le pire service que nous rendrions à notre économie serait de faire croire que tout va recommencer comme avant, avec le risque après quelques semaines de devoir prendre des mesures plus strictes encore.»
Anne Emery-Torracinta, présidente du Conseil d’Etat, le dit autrement :
«Si on ne veut pas se retrouver à Noël avec une troisième vague, on va devoir faire confiance aux Genevoises et aux Genevois.»