Réservé aux abonnés

Malaise aux HUG où la moitié des cadres de radiologie a claqué la porte

Image d'illustration. | Keystone / Georgios Kefalas

A nos lecteurs: cet article, publié le 9 juin 2021, a été suspendu de l’internet le 6 juillet 2021 ainsi que tous les éléments sur les réseaux sociaux y faisant référence suite à une ordonnance superprovisionnelle de la justice genevoise. Comme le prévoit la procédure, cette ordonnance a été rendue de manière urgente, sur la seule base des arguments du requérant, avant même que Heidi.news n’ait pu faire valoir son point de vue. Après avoir entendu les arguments de Heidi.news, en particulier lors d’une audience contradictoire qui s’est tenue le 30 août, le Tribunal est revenu sur sa décision. Il a révoqué son ordonnance superprovisionnelle et rejeté la requête qui visait à interdire la publication de l’article. Dans sa nouvelle ordonnance du 21 septembre 2021, le Tribunal considère, entre autres, «qu’il existe un intérêt public prépondérant à informer le public sur les dysfonctionnements révélés par l’article litigieux». Un recours peut être formé contre cette ordonnance; il n’aurait en principe pas d’effet suspensif. Cela ouvre, dès à présent, la possibilité de republier l’article, que voici.

L'arrivée d'un nouveau chef en fin 2019 a provoqué une cascade de départs. Mauvaise gestion, soupçons de mobbing et risque de baisse de qualité des soins inquiètent jusqu’aux partenaires de l’hôpital genevois. La direction des HUG, elle, nie tout problème.

Rien ne va plus au service de radiologie des HUG, ou presque. D’ordinaire si prisés, une demi-douzaine de postes prestigieux sont affichés sur le site de l’hôpital universitaire genevois sans trouver preneur. Du jamais-vu, selon de nombreux témoignages récoltés par Heidi.news. Notre enquête permet d’établir que sur 42 médecins cadres, 20 ont déjà jeté l’éponge, dont 9 depuis le début de l’année. Sans compter les internes et postes subalternes.

Pourquoi c’est important. La radiologie compte neuf unités; quatre se sont vidées de leurs effectifs et deux professeurs sont partis. Pire: le recrutement pour ce service serait devenu un casse-tête, même auprès de personnel étranger. En cause: la mauvaise ambiance et la réputation dégradée du service de radiologie depuis la nomination en octobre 2019 d’un nouveau chef de service, le Professeur P.

Lire aussi: Pourquoi la Suisse est le pays des IRM?

Pour mener son enquête, Heidi.news s’est entretenu avec quinze personnes ayant travaillé au sein du service ou qui y sont encore. Sans exception, elles ont demandé de rester protégées par l’anonymat, par crainte de représailles. Toutes les personnes dont le nom est cité dans cet article ont été contactées, et n’ont pas souhaité s’exprimer. Les témoignages sont néanmoins concordants sur le caractère et le comportement problématiques du chef de service. Des témoignages corroborés par la cascade de démissions et par des partenaires des HUG en Valais et à Neuchâtel. Vu l’intérêt public du sujet, Heidi.news a décidé de publier cet article en respectant l’anonymat des témoins.

Cet article est réservé aux abonnés.

Pour lire la suite de cet article et des milliers d'autres, abonnez-vous à partir de CHF 16.- par mois.

Le journalisme de qualité nécessite du temps, de l'investigation et des moyens. Heidi.news est sans publicité. L'avenir de votre média dépend de vous.

Je profite des 30 premiers jours gratuits

Les bonnes raisons de s’abonner à Heidi.news :

  • Un mois d’essai, sans engagement sur votre premier abonnement
  • La newsletter le Point du jour édition abonnés
  • Les archives en illimité
  • Des échanges avec nos journalistes