EXCLUSIF – A Genève, les thérapies psychédéliques dépassées par leur succès

Dans une salle comble, des personnes suivant ou souhaitant essayer des psychothérapies assistées par psychédéliques (PAP) viennent partager leurs perceptions. Nous sommes au service d’addictologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), où un groupe de soutien vient d’être mis en place et doit faire face à une demande importante.

Il y a là un kaléidoscope de parcours de vie ayant débouché sur une volonté: se faire soigner à l’aide de substances longtemps diabolisées, aujourd’hui présentées par de nombreux travaux scientifiques comme d’intéressants outils de lutte contre les dépressions, l’anxiété, le stress post-traumatique ou l’addiction.

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La demande excède l’offre. Le groupe de soutien des HUG affiche un objectif: offrir aux participants «la possibilité de s’exprimer en toute liberté, afin de partager (leur) vécu et (leurs) expériences, mais également de pouvoir envisager cette thérapie avec davantage de confiance et de sérénité.»

À peine né, le groupe est dépassé par son succès. Près de 40 personnes étaient présentes à la première rencontre, une vingtaine à la deuxième. Les créateurs du groupe envisagent déjà d’augmenter la fréquence des séances, qui se tiennent à raison de deux mardis par mois depuis le 14 février 2023.

Soucieux de ne pas faire de vagues afin de préserver l’anonymat de leurs patients, les responsables du groupe de soutien des HUG préfèrent ne pas s’exprimer. Une réserve amplifiée par le fait que les psychiatres et psychologues censés prendre en charge les patients avec des psychédéliques sont tous débordés.