Et si on donnait plus de place à la paternité dans les maternités?
«Mon incapacité à faire quoi que ce soit était extrêmement frustrante. Je n’ai pas trouvé ma place.» Sur l’écran de la salle où se déroulait mardi la deuxième rencontre sages-femmes et pédiatres organisée par la Haute école de santé de Genève (HEdS) et la Fondation pour la Recherche en Périnatalité (FReP), un documentaire est projeté. Un père y raconte comment il a vécu l’accouchement de sa compagne. Avec la césarienne douce, c’est l’autre sujet de la rencontre: la place des pères dans la maternité.
Pourquoi on vous en parle. Environ 10% des pères seraient atteints de dépression périnatale. Ce problème de santé publique est encore extrêmement tabou, et très rarement pris en charge lorsque la pathologie concerne les hommes. L’isolement du père, le manque d’information et d’espace de parole durant la période de l’accouchement seraient associés à des difficultés postnatales comme la dépression et provoqueraient des difficultés d’attachement avec l’enfant.