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Et si les seniors étaient les grands oubliés de la crise?

Image d'illustration. | Keystone / DAPD / Oliver Lang

Marion Repetti est sociologue et responsable de l’Institut de travail social de la Haute école de travail social (HES-SO) du Valais. Pour cette spécialiste de la vieillesse, la gestion de l’épidémie révèle en creux notre vision biaisée des personnes âgées en Suisse. Elle dénonce les discriminations répétées envers les seniors, les problèmes d’isolement dont souffrent en premier lieu les personnes âgées précaires, et le rôle méconnu, mais incontournable, des plus de 65 ans dans l’organisation sociale. Entretien.

Pourquoi une réflexion est nécessaire. D’un côté, il y a tous ceux qui crient à l’infantilisation des seniors et déplorent le confinement strict recommandé aux plus de 65 ans sans distinction. De l’autre, ceux qui estiment que la Suisse a sacrifié l’activité économique et le bien-être de sa jeunesse au profit de la santé des personnes âgées. Et alors que les autorités enjoignent jour après jour à la population d’observer les mesures d’hygiène et de conduite pour de pas concéder de terrain au virus, la place des personnes âgées dans notre société, réorganisée à coup de plans de protection, reste indéfinie.

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