L’annonce par courriel vendredi après-midi de M. Philippe Schwab, Secrétaire général de l’Assemblée fédérale, sur décision des présidents des Chambres de rendre le port du masque obligatoire dans le Palais fédéral, y compris lors des déplacements à l’intérieur des salles de séance et des salles des conseils, est tout sauf une surprise et tient de l’évidence.
Enfin devrait-on dire!
On l’a vu lors de la session de septembre, les parlementaires étaient tout sauf disciplinés lorsqu’ils se déplaçaient et conversaient entre-eux. Cela ne pourra plus être le cas, alors qu’une deuxième vague épidémique frappe massivement les citoyennes et les citoyens, et fait craindre une situation pire que celle de ce printemps.
Les portes du Palais fédéral n’isolent et ne protègent pas du coronavirus. Un comportement exemplaire est essentiel et attendu car, il ne faut pas l’oublier, nous sommes plus de deux cents, en comptant les parlementaires, les journalistes accrédités et le personnel de l’administration, dans la même salle. Les séparations en plexiglas sont excellentes, mais un parlementaire bouge, se déplace, converse, argumente, convainc. Cela signifie clairement un port strict du masque, ainsi que des mains désinfectées régulièrement jusqu’au bout des doigts.
Se protéger et protéger les autres est exactement ce qui est demandé à la population. La responsabilité individuelle est essentielle pour obtenir une réponse collective à la crise sanitaire, économique et sociale que nous devons traverser et affronter ensemble.
La marathon auquel nous participons tous nécessite que, de temps en temps, des sprints et des accélérations de rythme sont indispensables. Les jours qui viennent seront cruciaux pour la santé de toutes et de tous, mais aussi pour l’économie.
Il est donc capital de prendre toutes les mesures sanitaires qui limitent la propagation du virus tout en permettant de laisser un maximum de libertés individuelles possibles et permettant de protéger au mieux notre économie, car on peut déjà mesurer l’impact terriblement délétère de la crise sur les plus vulnérables et les plus faibles de la société.