Des parents d’élèves auraient porté plainte contre la médecin cantonale genevoise

La médecin cantonale Aglaé Tardin lors d’un point presse en novembre 2020. | Keystone / Martial Trezzini

Selon une information du quotidien Le Courrier, les parents de deux élèves de l’école privée genevoise Brechbühl ont déposé une plainte pénale contre la médecin cantonale Aglaé Tardin. Par la voix de l’avocat et conseiller national UDC Yves Nidegger, par ailleurs candidat au Conseil d’Etat genevois lors de l’élection complémentaire du 7 mars, les plaignants dénoncent une «violation du secret médical et du secret de fonction». Dans leur viseur: un mail contenant une décision de mise en quarantaine envoyé de manière groupée aux parents de 146 élèves de l’école.

Pourquoi on en parle. Les décisions de mise en quarantaine relèvent du champ privé, raison pour laquelle le Canton ne communique et ne commente pas les cas particuliers lorsqu’un cluster se déclare. Ainsi lorsque des cas ont été identifiés au Grand Conseil genevois, l’identité des députés concernés n’a pas été dévoilée. Dans le cas de l’école Brechbühl, le Canton évoque une «maladresse involontaire» et explique s’être excusé avec un second mail envoyé aux parents quinze minutes plus tard avec la décision de mise en quarantaine individuelle.

Pourquoi la plainte pose question. Dans le cas de l’école Brechbühl, l’ensemble des élèves a été placé en quarantaine à la suite d’identification de cas Covid-19 au sein de l’établissement. Pour les parents de cette petite école, la mise en quarantaine des camarades de classe de leurs enfants n’était donc pas une surprise. Par ailleurs, le fichier envoyé à tous les parents ne contenait pas d’information médicale autre que le fait que l’enfant ou l’enseignant avait potentiellement été en contact d’une personne infectée. Seule l’adresse des enfants y est inscrite, précise Laurent Paoliello, porte-parole du département de la santé genevoise:

«Concrètement, on parle ici d’une maladresse involontaire. Si la faute n’est pas intentionnelle, la violation du secret médical et du secret de fonction n’est pas poursuivable, donc nous sommes à deux doigts de la dénonciation calomonieuse. Cela dit, nous n’avons pas connaissance de la plainte, nous aviserons le jour où nous en serons informés. Nous ne pouvons pas nous fier uniquement à ce que Mr Nidegger dit au Courrier

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