Le quotidien américain a tiré de ces sources ouvertes une infographie impressionnante, qui ne laisse guère de doute sur l’ampleur de la catastrophe. Très loin des chiffres officiels, qui donnent environ 80'000 décès dans les deux derniers mois, pour un pays peuplé de 1,4 milliard d’âmes. Les estimations des épidémiologistes indépendants évoquent plutôt des chiffres de l’ordre de plusieurs centaines de milliers de morts au minimum.
Ce qu’ils ont trouvé. Les académies chinoises des sciences et d’ingénierie accusent une vague inhabituelle de décès correspondant au pic de la pandémie dans les grandes villes. De quelques décès par mois, on passe à 23 décès en décembre 2022 et 17 en janvier 2023 pour les deux institutions cumulées – lesquelles comptent environ 1700 membres. Il s’agit surtout d’octogénaires et de nonagénaires, scientifiques et chercheurs de très haut niveau, dont le motif officiel de décès n’est jamais précisé.
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Autre exemple: le seul département des sciences médicales de l’Université de Pékin a recensé, en décembre, 20 décès de professeurs et membres du personnel. Au même moment, le président de l’université exprimait la nécessité d’une mobilisation générale sur les mesures Covid-19 pour mieux protéger ses employés vulnérables.