Coronavirus: la Confédération va surveiller les rassemblements grâce aux données téléphoniques

Adolescents avec leur téléphones mobiles à Zurich | Christian Beutler/KEYSTONE

Comme l’avait déjà laissé entendre Daniel Koch, responsable de la division des maladies transmissibles de l’OFSP, lors de la conférence de presse du jeudi 19 mars, les autorités suisses vont désormais passer à la vitesse supérieure pour surveiller les rassemblements dans l’espace public. Comment? Grâce aux données des téléphones, rapporte Le Temps. Swisscom devra communiquer à la Confédération des données anonymisées et agrégées permettant de déterminer si au moins 20 cartes SIM se trouvent dans un espace d’une superficie de 100 mètres sur 100. Les autorités ne recevront pas les données en direct, mais avec un décalage de vingt-quatre heures environ.

Pourquoi c’est utile mais alarmant. L’ordonnance 2 Covid-19 interdit depuis le 21 mars les rassemblements de plus de cinq personnes dans l’espace public. Les données téléphoniques fournies par Swisscom permettront à la Confédération de surveiller si cette directive est respectée et de prendre, le cas échéant, des mesures pour disperser les rassemblements illégaux. Si ces mesures peuvent aider à freiner la propagation du virus, elles soulèvent des interrogations par rapport à la protection des données et le respect de la sphère privée. Dans certains pays asiatiques comme la Chine et la Corée du sud, des applications ont même été développées pour suivre le mouvement des citoyens en direct via GPS.

A lire sur Le Temps et dans la NZZ