Coronavirus au Maroc, entre fake news et fatalisme
Ce texte fait partie d'une série produite par les étudiants en Master de l’Académie du journalisme et des médias de l’université de Neuchâtel (AJM). Dans le cadre du séminaire de Journalisme international de Pierre Hazan, bouleversé par l'actualité et réalisé en vidéoconférence, ils ont planché, chacun confiné chez soi, sur le coronavirus et comment il affecte la vie dans différents endroits de la planète.
Le Maroc n’est ni épargné par la pandémie du coronavirus ni par la propagation de fake news. Les autorités prennent des mesures préventives sanitaires, mais aussi pénales pour lutter contre les fausses informations. De son côté, la population bombardée d’infos vacille entre hyper-connectivité, traditions et fatalisme.
Le Maroc est en Etat d’urgence sanitaire depuis le 20 mars. Les règles sont posées et les militaires dans la rue veillent au grain. Les microphones énoncent les instructions: «restez chez vous». Tout est fermé, comme en Europe. La population est scindée et les fossés qui la séparait déjà se creusent. Une partie respecte les consignes, terrassée par la peur mondialement ambiante. Face à la menace de chaos, les Marocains s’encouragent et se tournent vers la foi. De son côté, la rue continue parfois sa transe vibrante.
Certains sont dans la négation et l’expriment publiquement. Les caméras des smartphones captent les faits et gestes de l’extérieur. Déclarations officielles, fake news, conseils sanitaires, dénonciations ou encore théories; les réseaux sociaux et les esprits sont débordés par la quantité d’informations.
Les fake news s’incrustent, les institutions répliquent
Cet article est réservé aux abonnés.
Déjà abonné(e) ? Se connecter