Conférence complotiste à Genève: «Le problème c’est que c’est crédible»
Eux n’ont pas déclaré «le monde d’après». Le 24 février 2022, alors que les premières bombes russes tombaient sur l’Ukraine, se tenait à Genève une «Conférence internationale sur la gestion politique de la crise Covid». Un événement organisé par Le Grand Eveil genevois, avec plusieurs figures de la complosphère franco-suisse. Heidi.news a souffert, mais Heidi.news y était.
Au très chic domaine du château des Penthes, jeudi soir, une petite centaine de personnes se presse pour assister à la glorieuse Conférence internationale sur la gestion politique de la crise Covid. L’ambiance est fébrile, bon enfant, comme avant un spectacle populaire. Les vastes plaines de l’Ukraine, envahies le matin même par les troupes russes, semblent lointaines.
Il faut dire que l’affiche est belle. Deux figures de la complosphère romande, Jean-Dominique Michel et Astrid Stuckelberger, ainsi que l’étoile montante Pablo Buono, médecin du sport genevois, jouent à domicile. En «guest star», ils accueillent l’infectiologue français Christian Perronne et l’ex-généticienne de l’Inserm Alexandra Henrion-Caude, restée en France à cause des mesures.
Dans la cour arborée, une jeune femme, plume à l’oreille, s’exprime devant deux caméras amateurs en attendant l’ouverture des portes. «Comment on dit déjà, la grenouille mâle?», s’enquiert-elle. «Le crapaud», lui souffle le caméraman. «Avec le poison de crapaud, on peut vraiment nettoyer le corps des vaccins», reprend-elle, vibrante d’enthousiasme. «Et même guérir les cancers.»
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