Deuxième constat du Figaro, il n’est pas si étonnant que l’immunité collective ne soit pas atteinte. D’une part, elle est tributaire de la contagiosité du virus, qui a augmenté avec Delta (le seuil serait désormais de 80-90% d’immunisés), et d’autre part tous les individus ne risquent pas de transmettre le virus de façon similaire. Les jeunes, plus mobiles que les personnes âgées et plus à risque de transmettre le virus, sont aussi les moins vaccinés, rappelle le quotidien. Le jeu est donc biaisé. Enfin, même si les vaccinés s’infectent moins et par conséquent transmettent moins le virus, cela peut tout de même arriver. Reste à savoir dans quelle proportion exacte.
Ce que la vague épidémique en Islande nous apprend sur les vaccins Covid-19
Islande, Israël, Malte. Autant de pays où le taux de vaccinations est colossal (respectivement, 75% 62% et 91% de la population y est entièrement vaccinée), mais qui affrontent une nouvelle vague épidémique, portée par le variant Delta. Dans ce contexte, la déclaration de l’épidémiologiste islandais Þórólfur Guðnason du 8 août — «Obtenir l'immunité collective par la vaccination générale est hors d’atteinte» — est venue alimenté le discours de nombreux vaccinosceptiques. Attention aux raccourcis, alarme Le Figaro, qui détaille les données islandaises en expliquant pourquoi elles ne mettent pas en échec le vaccin.
Pourquoi ça mérite qu’on s’y penche. Premier constat, l’objectif principal du vaccin, qui consiste à protéger contre les formes symptomatiques de la maladie, est toujours d’actualité. En Islande, en Israël et à Malte, la corrélation observée entre taux d’hospitalisations/décès et nombre de nouveaux cas n’est plus du tout la même que lors des précédentes vagues. Les infections explosent et les décès augmentent certes, mais beaucoup moins vite. Même si l’efficacité de la protection contre la maladie n’est pas de 100%, cet écart montre que le vaccin limite largement les conséquences sanitaires.