Ce qu’on sait sur les mutations du coronavirus au Royaume-Uni
Un nouveau variant de Sars-CoV-2 a été identifié en Angleterre, où il semble se répandre rapidement. Le Washington Post fait le point sur ce qu’on sait à ce sujet, qui fait les gros titres depuis que le secrétaire d'État britannique à la santé l’a évoqué lundi 14 décembre à la Chambre des communes. À ce jour, il n’y a pas de preuve convaincante permettant d’affirmer que ce variant («baptisé VUI-202012/01») se propage plus rapidement que les autres, mais les chercheurs de Public Health England travaillent à mettre en évidence un possible effet de ce type. Les autorités britanniques craignent que cette variante ne facilite la reprise épidémique dans le pays.
Ce qu’on sait à ce stade. Le nouveau variant a été identifié fin septembre et concerne désormais plus de 1100 cas d’infections, à Londres et dans le Sud-Est de l’Angleterre essentiellement. Il englobe 17 mutations, dont plusieurs concernent la protéine Spike, qui permet au virus d’entrer dans les cellules. La vitesse avec laquelle il se développe permet de soupçonner une réplication virale accrue, mais la causalité reste à étayer par des études expérimentales (essais d’infection et de réplication in vitro) et épidémiologiques. Le cas de figure le plus inquiétant serait l’émergence d’un nouveau variant capable de réinfecter facilement des personnes déjà immunisées – ce qui n’est pas d’actualité.