Huit vaccins nasaux contre Covid-19 sont actuellement testés chez l’homme, dont trois en phase finale d’essais cliniques, explique Scientific American, qui ne fait cependant référence qu’à ceux développés aux Etats-Unis et en Europe. Ces vaccins sous forme de spray pourraient compléter ceux injectés dans les muscles, qui empêchent les formes graves mais pas les infections. Le virus Sars-CoV-2 entrant dans l’organisme via les muqueuses du système respiratoire supérieur, ces vaccins sont de nature à empêcher le développement de l’infection et, en diminuant la charge virale, à réduire le risque de propagation du virus. Ces vaccins sont aussi moins chers que ceux autorisés actuellement.
Pourquoi c’est important. Omicron et ses sous-variants sont plus transmissibles et plus aptes à muter pour échapper aux défenses immunitaires construites contre les formes précédentes de Covid. En activant des défenses spécifiques aux muqueuses, les vaccins nasaux pourraient arrêter l’infection dès le départ.
Toutefois, en raison de la proximité du nez et du cerveau, les substances injectées par voies nasales peuvent augmenter le risque de complications neurologiques. Au début des années 2000, un vaccin nasal contre la grippe, autorisé en Suisse, a ensuite été retiré après des cas de paralysie faciale. Même si d’autres vaccins nasaux ont ensuite fait leur preuve, cela explique la lenteur de la mise au point des vaccins nasaux contre Covid.
Deux sont cependant déjà autorisés (en Iran et en Russie) et d’autres ont commencé d’être produits industriellement au Mexique, en Thaïlande, au Vietnam et au Brésil. Ceux développés en Europe et aux Etats-Unis pourraient être prêts d’ici l’automne.