Pour aller plus loin. Annoncés lundi 22 février par Public Health Scotland, les résultats écossais s’avèrent très rassurants quant à l’intérêt des vaccins Covid-19 pour protéger contre le fardeau de la maladie en vie réelle. L’étude prépubliée porte sur les données de vaccination entre le 8 décembre et le 15 février, qui a vu 21% de la population écossaise vaccinée.
Après la première dose, le taux d’hospitalisation Covid-19 des personnes vaccinées diminue progressivement pour atteindre, entre 4 et 5 semaines plus tard:
un taux réduit d’environ 85% avec le Pfizer,
un taux réduit d’environ 94% avec l’Oxford-AstraZeneca.
En tenant compte des incertitudes statistiques, il s’avère que ces deux vaccins préviennent au moins 8 hospitalisations sur 10 un mois après la première injection. De façon cruciale, ce résultat demeure valide en restreignant l’analyse aux plus de 80 ans.
L’exemple écossais tend à confirmer l’efficacité du vaccin de Pfizer, déjà étayée par les données israéliennes, mais aussi celle de l’Oxford-AstraZeneca, employé surtout chez les plus de 80 ans en Ecosse et dont l’efficacité était plus sujette à caution.
Bien que cette étude soit observationnelle, et donc soumise à de possibles biais de confusion impossibles à éliminer totalement, elle est de bonne facture et a suscité des réactions très positives des experts britanniques. Elle confirme par ailleurs que les essais cliniques de phase 3 – sur des volontaires souvent jeunes et en bonne santé – n’ont pas donné une vision faussement rassurante de l’efficacité des premiers vaccins Covid-19.