Au Cirque du Soleil, des artistes, des prouesses et des physios
Les sangles se tendent, le corps se déploie et décolle. Suspendu au-dessus d’un point d’eau au centre de la scène, il danse avec la pesanteur. Dans le noir, deux-mille paires d’yeux, pour autant de spectateurs captifs de cette poésie gracile, sculptée par des lumières marines. Le numéro de sangles aériennes de Jérome Sordillon, artiste du spectacle LUZIA du Cirque du Soleil, dure précisément cinq minutes vingt-six secondes. Près de six minutes de félicité, interprétées une dizaine de fois par semaine, derrière lesquelles se cache le travail dantesque de l’artiste, mais aussi de l’équipe médicale qui l’assiste, lui et ses partenaires de scène.
Pourquoi on a poussé les rideaux. Contrairement aux sportifs de haut niveau qui calibrent leur préparation physique aux grosses échéances de la saison, les artistes qui évoluent sur des tournées telles que celles du Cirque du Soleil doivent constamment être au meilleur de leur forme pour assurer le spectacle et leur propre sécurité. Au Cirque du Soleil, mastodonte du divertissement à la logistique à nul autre pareil, les artistes peuvent compter sur l’appui de deux physiothérapeutes, dont Ricky Morant qui exerce sous chapiteau depuis plus de dix ans. Rencontre sur la plaine de Plainpalais, à Genève, où le cirque a élu domicile jusqu’au 3 juillet.
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