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Antoine Flahault: «Je n'ai jamais pensé que le ski était un danger pour l’épidémie»

Dans la station de Villars-Gryon-Les Diablerets en février 2019. | Keystone / Anthony Anex

A l’issue de la saison de ski, plusieurs politiciens valaisans se sont réjouis d’avoir maintenu les stations ouvertes malgré l’épidémie. Antoine Flahault, directeur de l’institut de santé globale de l’Université de Genève, revient sur les conséquences épidémiologiques de l’ouverture des domaines skiables. Pour l’épidémiologiste, le choix de l’ouverture, très controversé, n’était pas une erreur.

Heidi.news — En Valais, sur l’ensemble de la saison, une dizaine de foyers épidémiques ont été identifiés dans le contexte du ski ou de l’après-ski. L’Etat de Vaud évoque pour sa part une trentaine de clusters en lien avec les sports d’hiver. Est-ce que ces chiffres reflètent vraiment la circulation du virus en station cet hiver?

Antoine Flahault — Je pense qu’il faut restituer ces chiffres dans le contexte épidémiologique suisse général. Si on regarde la situation à la sortie de l’hiver, on ne constate pas une péjoration de l’épidémie plus importante que dans les autres pays européens. Je dirais même que l’épidémie est plutôt mieux contenue que chez nos voisins italiens, français et allemands. En Suisse, les chiffres de mortalité au lendemain de la saison de ski sont meilleurs que chez nos voisins — assez largement en-dessous de 10 décès par jour, peut-être entre 5 et 7. Nous ne sommes pas dans une situation catastrophique. Je ne parle pas en revanche du Portugal, du Royaume-Uni, ni du Danemark, de la Finlande ou de la Norvège.

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