Affaire Morel: en 2013 déjà, la greffe d’un patient émirati a pesé sur ses ambitions politiques

Nous sommes en décembre 2012. Les élections pour le Conseil d’Etat se profilent pour l’année suivante – elles auront lieu en octobre 2013 – et la question se pose de quels candidats afficher sur la liste du parti démocrate chrétien (PDC, désormais Le Centre). Présidente du parti depuis quelques mois, Béatrice Hirsch, infirmière, ancienne députée et conseillère municipale à Troinex, convoque les quatre papables pour une rencontre individuelle.

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Tour à tour, Luc Barthassat, Serge Dal Busco, Guy Mettan et Philippe Morel se prêtent à l’exercice. «Je les ai vus chacun individuellement. Je leur ai dit que s’ils avaient des casseroles, c’était le moment de m’en parler», affirme l’ancienne présidente. Elle ajoute que lors de cette audition, le Dr Morel a été interrogé sur des rumeurs le concernant. Il affirmera n’avoir aucune casserole à cacher.

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Surprise générale. Pourtant, moins de dix jours plus tard, il annonce son retrait de la campagne. Stupéfaction chez les observateurs. «Philippe Morel a lâché la rampe en décembre alors qu’il avait de bonnes chances de figurer sur le ticket PDC, écrit La Tribune de Genève. Jusqu’ici, aucune explication convaincante de ce retrait n’a été avancée.» Le Matin Dimanche, lui, note le 20 janvier 2013: «Le chirurgien Morel s’est désisté, à la surprise générale, juste après (...) qu’il a fait l’objet d’une campagne de rumeur déstabilisante… Simple coïncidence?»