La situation en EMS. Quelque 126 résidents d’EMS sont actuellement concernés par Covid-19 (confirmés ou en attente de résultat) sur les 4268 résidents hébergés dans le canton. Au 30 mars, 5 décès sont attribués au Covid-19 dans les EMS genevois.
Adrien Bron, directeur général de la Santé:
«La situation est particulièrement tendue dans quatre EMS où plus de 10% des résidents sont positifs. Cette situation met sous pression le personnel.»
Pour affronter la situation, le canton a mis en place une task force qui se réunit tous les jours afin de suivre l’évolution de l’épidémie au sein de ces institutions.
Pas de problème d’effectifs. Les soins à domicile n’échappent pas à la maladie. L’Imad, l’organisme d’aide et de soins à domicile du canton, suit actuellement 130 personnes souffrant de Covid-19 et 50 autres attendant le résultat du dépistage.
Si la situation se tend au niveau des réseaux de soins à domicile et en EMS, leurs capacités ne sont pas mises en danger par un potentiel manque de personnel, rassure Adrien Bron.
Les chiffres. La situation épidémiologique à Genève est la suivante:
52 personnes sont décédées de Covid-19 dan le canton à la date du 30 mars.
L’âge médian des personnes décédées est de 83 ans.
À la même date, 57 personnes sont hospitalisées en soins intensifs aux HUG (deux de moins que dimanche), sur un total de 382 patients pris en charge (17 de plus que dimanche).
Jacques-André Romand:
«Nous ne sommes pas encore au pic de la maladie et nous ne pouvons pas le prédire avec certitude. Nous espérons l’avoir dépassé dans les deux prochaines semaines.»
La procédure en cas de décès. En cas de décès, la prise en charge par le personnel soignant suit la procédure habituelle. Une toilette mortuaire est effectuée selon des mesures d’hygiène strictes et la famille peut faire ses adieux.
Jacques-André Romand:
«Nous encourageons depuis le départ à ce que les familles puissent voir le corps, sans le toucher pour éviter toute contamination par contact.»
Une cérémonie funéraire peut avoir lieu au sein d’un cercle restreint et en respectant les distances sociales. Doit-on préférer l’incinération à l’enterrement? Il n’y a pas de recommandation particulière en ce sens, répond le médecin cantonal.