3800 tonnes de néonicotinoïdes interdits en Europe exportés dans le reste du monde

Une abeille mellifère récolte du pollen. | Keystone / AP / Gurinder Osan

Trop dangereux pour être utilisés chez soi, mais exportés chez les plus pauvres. C’est en substance le double discours dénoncé par la cellule investigation de Greenpeace Royaume-Uni, Unearthed, et de l’association suisse Public Eye, dans une enquête dont The Guardian se fait l’écho.

Pourquoi c’est important. Selon les données des deux associations, en quatre mois seulement à l'automne dernier, les Etats membres de l'UE et le Royaume-Uni ont autorisé l’exportation de 3800 tonnes d’insecticides à base de thiaméthoxame, de clothianidine et d’imidaclopride. Ces trois néonicotinoïdes sont interdits des cultures de plein champ sur le territoire européen depuis 2018, en raison de leurs effets neurotoxiques chez les abeilles.

Les dix premiers pays ayant importé ces substances sont le Brésil, la Russie, l’Ukraine, l’Argentine, l’Iran, l’Afrique du Sud, Singapour, l’Indonésie, le Ghana et le Mali. Depuis le 1er septembre 2020, les pays qui exportent les trois néonicotinoïdes doivent le notifier, ce qui a permis aux associations de parvenir à une estimation de 3800 tonnes exportées entre cette date et le 31 décembre 2020.

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