«Quand nos soins intensifs sont proches de la saturation, on se sent comme dans le Titanic»
On le dit fatigué, épuisé même. Deux ans après la découverte du Sars-CoV-2, le personnel soignant affronte une cinquième vague épidémique. Où puise-t-il sa motivation? A quel point la situation hospitalière est-elle problématique? Cette semaine, infirmiers et médecins romands racontent leur cinquième vague. Plusieurs voix pour décrire différentes réalités. Premier arrêt à l'Hôpital du Jura.
Est-ce qu’Elena* a déjà pensé à démissionner? Oui. La jeune médecin interne de l’Hôpital du Jura répond sans prendre de pincettes. «De nombreuses fois et je pense qu’on est nombreux à se poser la question», souffle sa voix dans le combiné. Pourtant, pour pouvoir pratiquer la médecine, la trentenaire a soulevé des montagnes et traversé un océan. C’est dire si abandonner la profession lui coûterait.
Comme Sisyphe sur sa montagne
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