Le succès de cette application, qui répond à un besoin réel, aurait pu nous suffire à la FRC. Or, cet outil est d’une utilité certaine, mais il ne protège pas suffisamment contre les risques liés à l’exposition à des substances potentiellement dangereuses. De plus, la FRC ne vise pas à la reconnaissance, mais souhaite développer un environnement de consommation sain et serein.
L’action. C’est dans cette optique que nous avons entrepris des actions au niveau politique. Six parlementaires faisant partie de l’intergroupe latin consommation de la FRC (Isabelle Chevalley, Laurence Fehlmann-Rielle, Lisa Mazzone, Isabelle Moret, Mathias Reynard et Adèle Thorens) ont interpellé le Conseil fédéral en demandant quelles actions concrètes il mettait ou allait mettre en œuvre pour mieux protéger la population des substances à risque en général, et dans les cosmétiques en particulier.
Dans ses réponses, le gouvernement a déclaré se ranger aux décisions prises au niveau européen et ne manifeste aucun esprit d’initiative. Un retour d’autant plus décevant que le PNR50, un programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens qui s’est achevé en 2007 déjà, n’a eu aucune répercussion sur la composition des produits de soins et d’hygiène.
L’interdiction. En ce début d’année 2020, le constat est clair: la FRC doit continuer à mener son combat pour des cosmétiques sans risques. Notre programme s’annonce aussi riche qu’en 2019.
Nous allons cibler notre action en demandant l’interdiction de trois substances à risque prioritaires à nos yeux.
En premier lieu, le phénoxyethanol dans tous les produits destinés au siège des enfants de moins de trois ans. Ce conservateur toxique pour le sang et le foie ne devrait simplement pas être appliqué sur des zones aussi sensibles à un âge vulnérable.
Le dioxyde de titane, ensuite, dans les dentifrices, les baumes et les rouges à lèvres. En France, ce colorant fortement suspecté d’être cancérogène quand il est ingéré, est interdit dans les aliments depuis le 1er janvier 2020. Pourquoi ne le serait-il pas dans des cosmétiques en contact avec la bouche?
Enfin, les huiles d’origine minérale, aussi utilisées dans les cosmétiques appliqués sur les lèvres, posent problème car elles peuvent receler des substances cancérogènes ou qui s’accumulent dans l’organisme. Ces ingrédients devraient eux aussi disparaître des étiquettes.
Pour renforcer notre action, nous avons déjà pris rendez-vous avec des fabricants, dans le but de les inciter à revoir leurs compositions.