Ce qu’il en ressort. Les éléments notables:
La Suisse romande et le Tessin s’en tirent plutôt mieux que le reste du territoire, avec des taux de refus proches ou inférieur à la moyenne suisse de 24%.
Seule exception en Suisse romande: le Jura, à environ 27% de non-vaccinés dans la population éligible.
Toujours en Suisse romande, c’est Neuchâtel qui présente le plus haut taux de vaccination, avec seulement 19% de non-vaccinés, après un début de campagne assez lent.
L’opposition au vaccin est nettement plus forte outre-Sarine, avec un pic dans plusieurs petits cantons de Suisse centrale et surtout orientale, qui dépassent allègrement les 30% de non-recours au vaccin.
Le canton le moins vacciné du pays est aussi le moins peuplé: Appenzell Rhodes-Intérieures (37% de non-vaccinés), avec une population d’environ 16’000 résidents.
L’état de la campagne. A ce jour, sont vaccinés: 9 seniors sur 10 (90%), les trois-quarts des adultes (74%), et 4 adolescents sur 10 (40%). La campagne de vaccination Covid-19 marque le pas depuis plusieurs semaines – ne progressant que chez les adolescents, et très lentement.
A ce jour, les deux-tiers de la population suisse ont reçu au moins une dose de vaccin, ce qui correspond aux trois-quarts de la population éligible à la vaccination Covid-19. Les objectifs du conseil fédéral – 93% des seniors (65 ans et plus) vaccinés et 80% des adultes (18-64 ans) – sont encore lointains.
Pourquoi il faudra faire avec. La semaine nationale de vaccination n’a pas vraiment déplacé les foules: l’OFSP n’a pas encore communiqué à ce sujet, mais Heidi.news estime, sur la base des données officielles, qu’environ 33’000 personnes ont reçu une première dose de vaccin entre le 8 et le 14 novembre.
D’évidence, le sursaut espéré par les autorités fédérales et cantonales n’aura pas lieu, et la physionomie de la couverture vaccinale en Suisse ne sera pas radicalement modifiée dans les semaines à venir.
Tout concourt ainsi à montrer que la vaccination a atteint un «plafond de verre» en Suisse, qu’il sera difficile de repousser sans nouvelles mesures, politiquement coûteuses, ou via un électrochoc lié à une dégradation rapide de la situation sanitaire.