Ce n’est donc pas un hasard si Yaïr Lapid rappelle dans l’interview accordée au Monde son amitié avec le président français:
«Le président Macron est un leader inspirant, un vrai ami d’Israël, mais aussi un de mes amis personnels. Il est un des leaders européens les plus engagés et les plus fermes face à l’antisémitisme. Nous n’aurions jamais fait quoique ce soit qui puisse lui nuire.»
Et de préciser que NSO Group est une entreprise privée. Si Pegasus a été utilisé de façon malveillante, «alors, c’est un crime. Si quelqu’un a mal utilisé cette arme cyber, ou a menti, il devrait être puni par la justice», affirme le ministre israélien.
Quant à savoir où en sont les négociations avec le gouvernement français et l’Etat d’Israël pour que les numéros français ne puissent plus être ciblés par Pegasus, Yaïr Lapid répond:
«Des enquêtes ont été lancées en Europe et aux Etats-Unis, nous devrons attendre les résultats. C’est hors des mains de notre gouvernement.»
Pour le ministre, qui laisse entendre que la licence des autorités marocaines — qui seraient à l’origine de l’espionnage du président français — n’a pas été révoquée, il ne s’agit pas d’«une affaire entre gouvernements. Nous nous sommes assurés que chacun comprenne la différence entre une compagnie privée et une compagnie gouvernementale».