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Il a notamment appelé à la création d’un organisme d’autorégulation chargé de définir des normes en matière de vérification de l’âge, d’expérience adaptée en fonction de l’âge et de contrôle parental. Ce nouvel acteur pourrait recevoir les contributions de la société civile, en particulier des parents, et certaines protections juridiques des entreprises technologiques pourraient être subordonnées au respect des normes établies par l’organisme.
Vers la fin de l’autorégulation? Les élus n’ont pas été convaincus par cette proposition. «L’autodiscipline basée sur la confiance n’est plus une solution viable», a notamment réagi le démocrate Richard Blumenthal. La républicaine Marsha Blackburn a enfoncé le clou, confirmant aux journalistes que «ce n’est pas un organisme industriel qui établira ces normes, mais le Congrès américain».
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Marsha Blackburn a insisté sur le fait que la discussion était toujours la même depuis des années. «La conversation continue de se répéter ad nauseam, les électeurs continuent d’entendre de votre part que le changement arrive», a-t-elle déclaré à l’intention d’Adam Mosseri. «Mais devinez quoi? Rien ne change. Rien.»
Richard Blumenthal a précisé à l’issue de cette audition que l’enquête sur la sécurité des enfants en ligne n’était pas terminée. De probables nouveaux témoignages pourront être sollicités, notamment auprès de Meta et de ses filiales.
Adam Mosseri a également fait la promotion des fonctionnalités récemment introduites par Instagram, et notamment une notification incitant les utilisateurs à faire une pause lorsqu’ils défilent sans fin le fil d’actualité du réseau social. «Une pause ne va pas sauver un enfant des effets de dépendance de votre plateforme», a rétorqué Richard Blumenthal.