La cyberdéfense pourrait ne pas suffire. Le ministre britannique de la défense, Ben Wallace, a déclaré le 21 février qu’une agence de cyberattaques offensives, la National Cyber Force, a «déjà été mise en place» et prend de l’ampleur. Estimant que la meilleure défense est parfois l’attaque. Selon une ancienne responsable d’une unité stratégique du gouvernement britannique, citée par New Scientist, de multiples dirigeants de gouvernements occidentaux exigent depuis une dizaine d’années des options de cyberattaques permettant de répondre aux intrusions.
Les experts interrogés par le média estiment toutefois que ces éléments n’indiquent pas qu’une cyberguerre massive pourrait voir le jour ces prochains mois. Selon l’un d’entre eux, le droit international limitera les attaques occidentales contre les réseaux civils.
La Suisse, une cible potentielle? Dans une interview accordée aux journaux du groupe de presse CH-Media, la cheffe de la politique de sécurité du Département fédéral de la défense, Pälvi Pulli, avertit que la Suisse pourrait être touchée par les répercussions de la guerre en Ukraine. Parmi les conséquences potentielles, outre les mouvements migratoires, la haute fonctionnaire cite les risques de cyberattaques et les opérations d’espionnage qui pourraient cibler des diplomates et des organisations internationales sur le territoire suisse.
Si Pälvi Pulli ne s’attend pas à un conflit armé entre la Russie et l’OTAN, elle affirme cependant que ce conflit et les tensions qui l’entourent ne disparaîtront pas de sitôt. Selon elle, il faut s’attendre à un changement d’époque dans la politique de sécurité internationale.