Loa Haagen Pictet, conservatrice de la collection, au siège zurichois de la banque. Photo: Kostas Maros pour Heidi.news
Acheter la revue imprimée

Quand Loa Pictet a survolé les Alpes, elle a reconnu les sommets grâce à Hodler

Je n’avais pas l’intention de revenir à Zurich. Mais il faut croire que l’art revient toujours où se trouvent pouvoir et argent. En Suisse, les banques et les assurances sont parmi les plus grands collectionneurs. Je visite la nouvelle succursale de la banque Pictet à Zurich en compagnie de la conservatrice de sa collection.

Publié le 31 octobre 2021 14:16. Modifié le 01 novembre 2021 09:40.

Me voici sur la Paradeplatz, le cœur de la finance helvétique. Un espace urbain assez banal, où les Zurichois patientent en attendant leur tram dans les sifflements du passage des rames. La réputation internationale de la place est due aux noms des banques qui l’entourent: Credit Suisse au nord, UBS à l’ouest, la banque Julius Baer et l’un des deux sièges de la Banque nationale suisse.

Ce que les passants ne savent pas, c’est qu’ils se trouvent en réalité au milieu d’un ensemble impressionnant d’œuvres d’art. Un musée secret, un de plus, qui ne se révèle qu’aux employés et aux clients des établissements bancaires. Car en Suisse, les banques et les assurances achètent de l’art, soutiennent les artistes et les exposent derrière leurs portes sécurisées.

Un air de cathédrale

J’ai franchi l’une de ces portes à quelques pas de la Paradeplatz, au 32 de la Bahnhofstrasse. La façade néogothique, les arcades du rez-de-chaussée et les pignons à créneaux donnent à cet impressionnant édifice des airs de cathédrale. Je suis au Leuenhof, un bâtiment construit en pleine Première guerre par les frères Otto et Werner Pfister, les architectes zurichois qui se sont employés à donner à la ville au début du XXe siècle son caractère solennel avec, entre autres, le siège zurichois de la BNS ou la gare d’Enge.

Cet article est réservé aux abonnés.

Pour lire la suite de cet article et des milliers d'autres, abonnez-vous à partir de CHF 16.- par mois.

Le journalisme de qualité nécessite du temps, de l'investigation et des moyens. Heidi.news est sans publicité. L'avenir de votre média dépend de vous.

Je profite des 30 premiers jours gratuits

Les bonnes raisons de s’abonner à Heidi.news :

  • Un mois d’essai, sans engagement sur votre premier abonnement
  • La newsletter le Point du jour édition abonnés
  • Les archives en illimité
  • Des échanges avec nos journalistes