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Et pour finir, Genève, qui s'est réveillée si tard à l’art contemporain

Face à Zurich et à Bâle, Genève fait figure de nouveau-né sur la carte de l’art contemporain en Suisse. Malgré les nombreux collectionneurs qui y habitent, il a fallu l’ouverture du Mamco il y a trente ans pour que Genève devienne attrayante. Aujourd’hui, le succès de la jeune foire Artgenève et le déploiement de la Haute Ecole d’art et de design (HEAD) laissent présager un bel avenir. Dernière étape de notre voyage avant de nous essayer à une conclusion.

Not Vital, Moon, 2019, Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC). | Photo: Sandra Pointet
Not Vital, Moon, 2019, Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC). | Photo: Sandra Pointet

Ce n’est pas peut-être pas un hasard si l’une des œuvres contemporaines les plus en vue au cœur de Genève est signée d’un artiste grison, l’omniprésent Not Vital. Moon, la grosse boule rutilante creusée de cratères, offerte au Fonds municipal d’art contemporain par la banque Mirabaud, renvoie un reflet amusant et ironique des façades bourgeoises qui bordent la plaine de Plainpalais. Historiquement, à Genève, l’art contemporain préfère la discrétion des murs intérieurs des banques privées ou des études d’avocats.

Alors, comment expliquer que cette ville qui voit passer autant de collectionneurs, qui a donné naissance à la première académie d’art de Suisse, ce centre qui a vu grandir des artistes aussi mondialement reconnus que John M Armleder, Sylvie Fleury et Olivier Mosset, comment expliquer que la Genève du groupe Ecart qui, dès les années 1960, était en connexion avec tous les mouvements d’avant-garde internationaux, comme peut-on imaginer que Genève n’a un musée d’art contemporain que depuis trente ans?

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