Comment les élus à Berne sont influencés jusque sur Twitter
Les partis politiques usent et parfois abusent des réseaux sociaux pour séduire de potentiels électeurs depuis quelques années. De cibleur à ciblés, il n’y a qu’un clic que les lobbys n’hésitent pas à dégainer envers les élus. Jeu de dupes ou véritable danger pour la démocratie directe si chère à la Suisse?
21 septembre, salle 301 du Palais fédéral, à Berne. Les 246 élus du parlement sont conviés à une conférence sur le traitement des données personnelles sur internet et le ciblage des élus sur les réseaux sociaux. A 13 heures, seuls quatre sont venus. 4 sur 246, et une dizaine de journalistes.
Le conseiller national Christian Dandrès (PS/GE) et le mathématicien Paul-Olivier Dehaye, qui a notamment contribué à révéler le scandale Facebook-Cambridge Analytica, n’ont pas réussi à mobiliser le Parlement autour de la question sensible de l’utilisation des données personnelles par des groupes d’intérêts variés pour cibler les élus avec des messages spécifiques. Les deux hommes expliquent pourtant qu’il s’agit d’un «nouveau type de lobbying politique ne répondant à aucune règle élémentaire de transparence».