Naufrage de pulsions amoureuses, au temps de l’effondrement
Vous avez raison, chère lectrice, cher lecteur, d'avoir suivi ce feuilleton jusqu'à ce septième épisode. Car voilà l'intrigue nouée. A New York, cinq mois après l'éruption du supervolcan, Nora frappe à la porte de Florence et l'on devine le choc que vont provoquer les nouvelles d'Alix qu'elle apporte. Ca, c'était la fin de l'épisode six. Maintenant, on revient en Italie, quelques semaines après l'éruption. Nora est bien là, engluée dans sa fuite avec ses deux compagnons et cette mystérieuse Alix, qui leur avait caché un téléphone portable. Oui, c'est l'apocalypse, mais c'est aussi l'éveil des sens, dans une maison fragile au milieu de l'eau.
Quand Nora ouvre les yeux, des taches claires naviguent au plafond. Est-ce le jour? Combien de temps a-t-elle dormi? Un sommeil qui tient davantage du coma que du repos réparateur, mais le lit lui a fait du bien.
La maison a dû avoir de l’allure, autrefois, les pieds dans un lac du sud de l’Italie, entourée de montagnes aux formes enfantines. Ce matin, c’est une ruine aux murs décapés par la cendre, cernée d’une eau visqueuse sur laquelle la pluie cogne comme sur un carreau de fenêtre – qui sait si les poissons survivent à pareil cataclysme. Une ruine squattée.