Le volcan au bout de la nuit

Italie, novembre, quelques semaines après l’éruption, Nora, Vasko et Alix, malade, débarquent enfin à Naples, dévastée.

Publié le 19 septembre 2019 20:00. Modifié le 20 septembre 2019 15:15.

Tous les plans d’évacuation modernes de la ville de Naples reposent sur une erreur. Il faut dire que depuis des millénaires, le danger vient du Vésuve. D’après l’Institut national de géophysique et de volcanologie, les signes précurseurs d’une éruption sont identifiables plusieurs jours à l’avance. La population peut quitter les zones de danger dans les 72 heures, 500 bus et 220 trains permettent de les déplacer en toute sécurité. Dans la «zona rossa», celle qui se trouve directement sur les flancs du vieux volcan où résident 700’000 personnes, on vit avec les consignes d’évacuation punaisées derrière la porte d’entrée. On s’est forgé une véritable mentalité de trompe-la-mort, propre aux mégapoles bâties sur des lignes de faille – San Francisco, Istanbul, Tokyo. On est peut-être plus fier ici qu’ailleurs. Ailleurs, ils s’ennuient ferme à force d’oublier qu’ils vont mourir.

La violence de l’éruption des Champs Phlégréens, situés de l’autre côté de la ville, les a pris par surprise. Ce 18 octobre, il n’a fallu que quelques heures au nouveau volcan pour recouvrir la région sous plusieurs mètres de matière en fusion. C’est simple: rassemblez les dix éruptions les plus meurtrières de l’histoire de l’humanité –du Tambora au Krakatoa, en passant par la Montagne Pelée, Santorin, Laki–, additionnez les victimes et vous n’atteindrez même pas la moitié des gens morts à Naples ce jour-là et les suivants.

Cet article est réservé aux abonnés.

Pour lire la suite de cet article et des milliers d'autres, abonnez-vous à partir de CHF 16.- par mois.

Le journalisme de qualité nécessite du temps, de l'investigation et des moyens. Heidi.news est sans publicité. L'avenir de votre média dépend de vous.

Je profite des 30 premiers jours gratuits

Les bonnes raisons de s’abonner à Heidi.news :

  • Un mois d’essai, sans engagement sur votre premier abonnement
  • La newsletter le Point du jour édition abonnés
  • Les archives en illimité
  • Des échanges avec nos journalistes