La géopolitique des glaciers
Du pôle Nord au pôle Sud, la Suisse partage son expérience scientifique, mais la recherche doit s’adapter aux conflits qui déchirent la planète.
En matière de climat, la Suisse fait figure de sentinelle. C’est une «enclave au sein de l’Europe, dotée de nombreux glaciers, dont 60% du territoire est couvert de montagnes, reconnue pour sa science polaire d’excellence, rappelle Alexandra Baumann, ambassadrice auprès du Conseil de l’Arctique pour la Confédération. Les Alpes sont un terrain de recherche précieux, qui constituent pour ainsi dire un “troisième pôle”», ajoute-t-elle, reprenant la formule de son prédécesseur Stefan Estermann, qui allait jusqu’à décrire la Suisse comme une sorte d’«Arctique verticale».
Pour la diplomate, le lien est clair: «ce qui se passe dans les pôles ne concerne pas seulement ces derniers, car ils sont à l’avant-poste de nombreux changements planétaires» – augmentation du niveau des mers, conséquences socio-économiques pour les populations locales... La fonte des glaciers y laisse à découvert de nouveaux défis, qui mêlent science et géopolitique. Grâce à leurs connaissances et la coopération internationale, les scientifiques suisses savent éclairer les défis particuliers de l’Arctique et de l’Antarctique mais aussi les désordres futurs qui nous affecteront tous.
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